Changer le travail, changer les formes d’emploi pour faire face au chômage
La thèse de la fin du travail est une thèse permissive qui confond la fin souhaitable d’une organisation du travail associée à des rapports de subordination et d’aliénation, avec la fin du travail lui-même. Cette thèse empêche de penser et d’inventer des voies nouvelles. Or, les mutations en cours, sociétales, écologiques, générationnelles… ouvrent des perspectives d’activité de travail renouvelées dont la finalité se déplace vis-à-vis d’une société industrielle marquée ces dernières années par le sceau de la domination de la finance de marché. Ces nouvelles activités contribuant au « bien vivre alimentaire », à de nouvelles façons d’habiter les villes comme les campagnes, au développement de la santé physiologique et mentale ‒ ressort de la créativité ‒, à l’émergence de nouvelles mobilités, à la généralisation de l’accès à la culture… induisent un nouveau rapport à l’économique et à l’emploi.
Cette conférence présentera des expériences en cours dans le domaine du « bien vivre alimentaire ». Elle sera l’occasion de soumettre à la réflexion et à la discussion les conditions d’émergence de nouvelles activités, de nouvelles formes d’organisation et de coopération par le travail. Ce sera, aussi l’occasion de s’interroger sur les conditions d’émergence de nouvelles formes d’emplois, sur les plans juridique et institutionnel, susceptibles de dépasser les rapports de subordination et d’aliénation dominant actuellement.
Dominique Hays, Président des Jardins de Cocagne, créateur et directeur du PTCE (Pole Territorial de Coopération Economique) du Pays d’Audruicq, Thomas Lamarche, Professeur d’économie à l’Université Paris Diderot, Directeur-Adjoint de l’Unité Mixte de Recherche (UMR) du CNRS LADYSS, Co-fondateur de La Manufacture Coopérative, coopérative de recherche action et Christian du Tertre, directeur scientifique d’ATEMIS et Président de l’Association Travail et Politique, ouvriront ces échanges.
La conférence dans son intégralité :