A l’issue des vagues successives de mécanisation et d’automatisation, les technologies de l’information et de la communication atteignent désormais le cœur des activités tertiaires. Elles outillent et accélèrent l’information comme la relation. L’accès distribué aux savoirs, les algorithmes, les plates formes sont désormais présents à toutes les étapes de la production comme de la vie quotidienne. Aux possibilités qu’elles ouvrent pour décharger et reporter sur des automates les activités répétitives, s’ajoutent des difficultés croissantes d’adaptation, d’accélération et de maîtrise de systèmes dont la complexité échappe et s’impose aux travailleurs comme aux managers, et même aux directions.

Trop souvent encore pensées dans la logique industrielle de la prescription, de l’économie de main d’œuvre, de standardisation et de massification…, les technologies de l’information et de la communication bouleversent la donne d’emplois jusque-là pourtant qualifiés. Elles contribuent à éloigner encore le travailleur du travail. L’intelligence et l’engagement sont minorés au profit de résultats appréhendés essentiellement par des métriques insuffisantes. Mobilisés au service des services, les TIC sont un levier d’invention de nouvelles façons de coopérer dans le travail comme sur les territoires.